Champignons lignivores : traitement et protection

Il existe plusieurs espèces de champignons lignivores au nombre desquelles ceux appartenant à la nombreuse la famille des mérules (mérule, mérule mince, mérule mou, petit mérule, mérule épineux) mais également les coniophores des caves, les lenzites des poutres, des clôtures, du sapin, le polypore des caves, le phellin, le tramète versicolor et les coprins domestique et printanier.

Il faut savoir que le plus connu des champignons lignivores, la mérule, est la plus dangereuse : elle est souvent responsable de dommages considérables. Capables de dégrader un plancher ou une charpente, les mérules occasionnent des travaux lourds et coûteux d'assainissement de la construction et de remplacement ou de renforcement des bois.

Lorsque  la présence de mérules ou d’autres champignons lignivores  est suspectée, il convient de mettre très rapidement en œuvre des traitements pour le cas échéant tenter d’endiguer le mal : un diagnostiqueur sera à même de définir le type exact de champignon lignivore et de répertorier les zones infestées. 

L’examen des locaux par un expert permet de déterminer les mesures à prendre pour leur éradication.

Le premier des traitements passe par la résolution du problème d’humidité avec la conduite de travaux d'assainissement -suppression des causes d'humidité et travaux de ventilation- conduits une première fois préalablement au traitement et puis  à leur achèvement, avant le traitement curatif proprement dit par une société spécialisée chargée de purger les bois dégradés et de les traiter à l’aide de produits fongicides. 

La lutte contre les champignons lignivores passe obligatoirement par des traitements chimiques curatifs : il en existe plusieurs parmi lesquels les professionnels en charge de la décontamination peuvent opérer des choix en fonction de la situation qu’il rencontrent. 

Travaux d’assainissement, mesures d’assèchement, traitement parasitaire, remplacement des bois abîmés, reconstruction des maçonneries disloquées : des opérations qui peuvent être très onéreuses alors que les sinistres ne sont généralement pas couverts par les assurances...

D’où l’importance de la prévention !

Les champignons ne s’attaquent pas aux bâtiments par hasard : un habitat bien conçu, convenablement entretenu et aéré, ne saurait être infesté ; les facteurs propices au développement de ces champignons lignivores tiennent en premier lieu à l’humidification récurrente et excessive associée à un niveau de température idéal entre 20 et 30°.